C’est après notre rencontre avec Vincent Perraud, que nous nous penchons sur le travail du photographe Louis Garnier.
Peux-tu nous parler de ton projet ?
Mon projet débute en Ardèche il y 5 ans. Je rencontre Sabine, Allemande, et ses deux enfants Abel et Emma. J’étais fasciné par leur mode de vie, la façon dont ils traitaient la nature et leur envie dévorante de protéger notre environnement à leur échelle. Ayant une maison familiale pas très loin de chez eux, j’ai pu à plusieurs reprises leur rendre visite. Naturellement, sans appareil photo au début pour instaurer une proximité, une relation amicale. Avec le temps, mon appareil photo est intervenu, en leur expliquant mon métier et ma démarche. Le plus dur a été qu’ils s’y habituent, mais ma démarche photographique sur ce projet s’est adaptée au fur et à mesure afin de capter toutes ces émotions et ce mode de vie si pur.
Je suis très heureux d’être proche d’eux et encore plus heureux qu’ils m’aient accepté avec mon appareil photo.
Je me suis rendu compte de l’importance de l’image dans ce projet. Je vois l’évolution de Sabine et des enfants à travers mes images. Cette série vient de commencer et se finira dans quelques décennies.
Quel matériel utilises-tu ?
Pour cette série j’ai utilisé du matériel Canon. Avec comme objectif un 24-70mm 2.8 et un 35mm 1.4. J’ai utilisé également un moyen format argentique Bronika.
Depuis peu de temps, j’ai investi dans un moyen format numérique Pentax. Et j’utilise des flash Elinchrom pour différentes collaborations.
Une particularité technique ? Ou un exemple de réalisation photo ?
Cette série est particulièrement délicate. Au début il fallait établir une relation forte, de confiance avec la famille. Mon caractère et ma sensibilité ont facilité l’approche. Maintenant, cela reste une série personnelle.
Il faut se dégager du temps pour continuer les photos. Entre ma vie en Savoie et mes voyages pour le travail, il est de plus en plus difficile de se libérer.
Il faut que je reste constant dans la prise de vue, pour qu’on ressente cette évolution permanente. De plus, j’ai voulu faire ce projet en noir et blanc, pour garder une homogénéité dans mon reportage photo.
Comment es-tu arrivé à la photographie ?
La photographie est apparue tôt dans mon adolescence. Suite au décès de mon frère, je me suis dit qu’il fallait que j’immortalise tous ce que je voyais. A 14 ans, mes parents m’ont offert mon premier réflexe numérique.
A partir de ce moment-là, je n’ai plus jamais arrêté de faire des photos. Ce qui a boosté ma carrière, c’est la relation que j’ai eu avec mon ami d’enfance Kévin Rolland, devenu médaillé olympique et multiple vainqueur des X-Games. Je le suis depuis 10 ans autour du globe comme son photographe officiel.
Quels photographes t’inspirent ?
J’aime le travail d’Elina Sirparanta, de Jelle Keppens, celui de Cole Barash, Jérôme Tanon, Raymond Depardon, Diane Arbus, Pieter Hugo, Marc Riboud, Alec Soth..
Je suis inspiré également par mon cousin Nelio, artiste peintre.
Merci beaucoup Louis de nous avoir permis de découvrir ton univers.
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